• Les Humains transformés •

Hannya (般若) est un démon originaire de l'archipel nippon. Dans les légendes fantastiques et les croyances, il représente le fantôme d'une jeune femme revenue de l'au-delà afin d'assouvir son désir de vengeance. Ce démon, fort dangereux, représente surtout la colère ainsi que la jalousie. [...]
Hannya est représentée quasiment toujours de la même manière. On la décrit comme ayant une forme de visage assez carrée, sévère et brute. Ce visage rappelle d'ailleurs davantage le visage d'un homme que celui d'une femme, ce qui a tendance à induire en erreur. Elle a les yeux à la fois tristes et emplis de rage, et son expression faciale meurtrie de douleur est assez indescriptible. Elle semble sourire mais dégager également un grand sentiment de peine et de souffrance. Elle possède généralement de longs cheveux noirs ébouriffés et sans volume. Le visage d'Hannya ainsi que son attitude inspirent la peur. Selon les représentation, il arrive parfois que le visage soit représenté de manière sensiblement différente. Par exemple, on trouve parfois Hannya avec des canines supérieures fortement apparente, ressortant de la bouche et comme aspirée vers le haut.

Dans le cadre du forum, un humain devient Hannya quand il ressent un profond désir de vengeance envers quelqu'un, une très forte colère ou encore une grande jalousie. C'est alors essentiellement la nuit qu'il revêt le masque du démon et part en chasse pour assouvir sa terrible vengeance...

Le rokurokubi (en japonais : ろくろ首 ) est un yōkai, une créature du folklore japonais. De jour, le rokurokubi possède en tout point l'apparence d'un humain normal ; mais la nuit, son cou s'allonge indéfiniment. Il est dit qu'à l'origine, le cou s'allongeait pour assouvir les désirs les plus profonds de la personne. Il existe des rokurokubi hommes et femmes, mais la majorité d'entre eux sont de sexe féminin. Ils vivent parmi les humains sans que personne ne sache leur vraie nature, et il leur arrive même ainsi de se marier.
Les rokurokubi jouent souvent des tours pendables aux humains durant la nuit, s'amusant à les espionner et à les effrayer, buvant l'huile des lampes et lanternes... Certains vont jusqu'à tuer les êtres humains et les animaux, en leur suçant le sang ou en leur aspirant leur énergie vitale, voire en les dévorant purement et simplement. Les rokurokubi femelles s'attaquent presque exclusivement aux hommes.
Cependant, tous les rokurokubi ne sont pas nécessairement mauvais : certains prennent goût à leur vie diurne d'être humain, et se retrouvent tiraillés entre leur désir d'avoir une vie normale et leur nature de yōkai qui les pousse malgré eux à attaquer et effrayer les hommes. D'autres enfin n'ont pas conscience de leur capacité et pensent être des humains normaux. Ils réalisent leurs méfaits de façon complètement inconsciente durant leur sommeil : lorsqu'ils dorment, leur corps ne bouge pas du futon mais leur cou s'étire, et la tête libérée s'en va accomplir ses mauvaises actions. Le lendemain au réveil, le rokurokubi ne garde qu'un vague souvenir de la nuit passée et pense qu'il s'agit d'un rêve.
Ces rokurorubi sont malheureux en amour lorsqu'ils épousent un humain : ils ont vite fait de terroriser leur époux ou épouse une fois la nuit tombée alors que leur cou s'allonge.

Ohaguro-bettari est décrite comme une femme en kimono de mariée avec une bouche de dents noircies et pas d'autres caractéristiques du visage, l'image évoquant un sentiment de profonde étrangeté.
Certaines sources suggèrent qu'elle était autrefois une femme sans attrait qui a été incapable de se marier et se suicida, son fantôme devenant le ohaguro-bettari. Certains disent aussi qu'elle pourrait être un tanuki ou Mujima déguisé tandis que d'autres sont en désaccord et disent qu'il n'est pas possible de déterminer ce qu'est sa vraie forme.
Ohaguro-bettari apparaît généralement au crépuscule dans un sanctuaire ou un temple hors de la ville. Selon certaines histoires il est possible qu'elle apparaisse dans sa propre maison, même si c'est rare. Elle porte un kimono magnifique, et certains disent qu'il s'agit d'un costume de mariage, mais dans les deux cas, elle est détournée ou dissimule son visage dans sa robe. Toutefois, par derrière, elle semble être une belle femme, et certains hommes ne peuvent pas résister à la tentation de s'approcher pour voir son visage. S'écriant "Gya !", elle révèle un visage blanc et laid, et sa bouche s'ouvre pour révéler une longue rangée de dents teintées de noir.

Dans le cadre du forum, une femme devient un Ohaguro-bettari quand elle est submergée par la frustration de ne pas avoir de petit ami ou de ne pas être belle. C'est alors au crépuscule qu'elle se métamorphose et se rend près d'un lieu sacré ou erre dans les rues pour effrayer les hommes qui ont le malheur de s'approcher trop près d'elle.

Futakuchi-onna (二口女 en japonais, qui signifie littéralement "femme à deux bouches") est un esprit japonais de type yokai plutôt populaire dans le folklore. Comme son nom l'indique on ne peut plus clairement, elle est principalement caractérisée par le fait de posséder deux bouches. Cette bouche supplémentaire apparaît souvent quand la personne est affamée ou souffre de malnutrition.
Futakuchi-onna se présente sous la forme d'une jeune femme plutôt jolie, à l'allure relativement banale, à un détail près : celle-ci possède deux bouches. L'une se trouve au bas de son visage, comme la plupart des humains, l'autre en revanche se trouve derrière sa tête, cachée par sa longue chevelure noire. Cette seconde bouche semble être maléfique et dotée de mauvaises intentions. Celle-ci étant fortement vorace, elle se manifeste quand la faim l'assaille et quémande de grandes quantités de nourriture. Selon les légendes, la jeune femme, déjà tourmentée par cette malformation, se voit harcelée et menacée par cette bouche surnaturelle, notamment lorsque cette dernière estime ne pas avoir assez mangé. Il est également dit que la bouche serait capable de pousser des cris stridents et de causer des blessures à sa propriétaire afin de la faire réagir.
Beaucoup représentent les mèches des cheveux de la jeune femme comme de longs serpents noirs ou des tentacules capables d'apporter elles-mêmes le repas jusqu'à la bouche, lui permettant ainsi de se nourrir comme et quand bon lui semble.